La FTQ-Construction a réagi aujourd’hui aux commentaires inappropriés de la ministre du Travail, Lise Thériault : « Je veux juste rappeler qu’il y aura une période pour changer d’allégeance syndicale au printemps, au mois de mai et au mois de juin. Donc les travailleurs qui, à ce moment-là, qui pensent qu’ils peuvent être brimés, bien ils exerceront leur droit de vote, puis s’ils veulent rester avec leur syndicat, ils le feront, et s’ils le veulent pas, ils changeront. »

« Il est totalement inacceptable que la ministre du Travail tente de dicter aux travailleurs et aux travailleuses du Québec à quel syndicat ils devraient appartenir. En plus, elle le fait sur la base d’une loi mal ficelée avec laquelle elle ne cesse de faire volte-face », a déclaré Yves Ouellet, directeur général de la FTQ-Construction. « Il s’agit ici d’ingérence de la ministre, d’un parti pris qui n’a pas sa place, d’une tentative de manipulation, voire d’influence. Émettre ce genre de propos alors que la période de maraudage syndical approche est simplement inacceptable. C’est pourquoi nous demandons au premier ministre Jean Charest de remettre sa ministre à l’ordre immédiatement. »

« Ce n’est qu’une diversion qui sème la bisbille pour ne pas parler des problèmes de collusion et de corruption et de financement des partis politiques dans l’industrie de la construction », a ajouté M. Ouellet.

« Nous souhaitons également être clairs: il n’y aura pas de ralentissement sur les chantiers et la FTQ-Construction se conformera à la loi 33. Toutefois, la ministre connaît déjà nos revendications, c’est pourquoi nous trouvons inutile de siéger au comité sur la référence de la main-d’œuvre, comité qui n’est que consultatif, », a ajouté Arnold Guérin, président de la FTQ-Construction. Nous continuerons à défendre les intérêts de nos membres avec toute la vigueur requise ».